samedi 28 mars 2015

BLOVELO 2 Empaquetage, la cote, plage blanche,

Après des jours à  quatre pattes dans l’empaquetage, je quitte mon l'équipe familiale,  qualifiante  pour ma quête de quiétude côtière, aride ...
Dés le bus, l'aventure commence, un véhicule tout neuf, l'autoroute belge sous lampes défile, une jeune chauffeuse m'explique la conduire en contrôle vidéo automatisé, c'est du lourd,  nous sommes quatre à bord,  tous à destination du Maghreb,le campement pour la demi-nuit  à  l'aéroport s'organise, bientôt l’Afrique et sa spontanéité.
une photo "hublot" qui est bien dans le ton du départ sur le quai
Dans l'avion ma voisine me donne rendez vous après l'atterrissage, pour me présenter Anouar qui pédale dans le secteur de Agadir. Dans l’aéroport, Je remonte le vélo, mon premier tajine puis direction Temsia petit bled à  6km ou m'attend Mr Sar  "hoster couch surfing" niveau gold massif.!!. Les avis sur le net à son sujet  sont étincelants et son accueil n'a rien de virtuel.  J'y retrouve Monique une autre belge qu'il héberge. Notre trio est en bonne harmonie. Mohamed me révèle  cette nouvelle génération de marocains " who learnt english on the net". Et le mardi matin lorsque que je quitte mon "hoster" hors pair je parle encore en anglais in "my head".
Cap sud ouest,  la cote, d'abord une piste cyclable qui se transforme en bande d 'arrêt d urgence, heureusement je fait équipe avec un cyclo local qui me protège un peu de la circulation. En recherche d'orientation, je repense alors à  ma première main au sortir de  l’aéroport : Anouar, par tel il me dit qu'il est justement sur mon chemin. 30 km plus loin son aiguillage pour la route de Massa qui se faufile en descente est une porte que j'ouvre.
Loin du tumulte de la circulation, la migration commence, son vent, ses odeurs, ses sonorités, ses perspectives, ses faux plat, pente douce. Je remarque sur l'asphalte des sorte de gros cafard en migration eux aussi et qui se fond écraser. Leurs congénères encore sur patte les grignotent avec gout au risque de se faire eux aussi écrasés et recyclé en grignotage....
c'est quoi la fable là?? le malheur des uns au risque de connaitre le même malheur!??
Facilement j’atteins la cote, Aglou plage au final à Mirleft, 110 km au compteur juste avant la pluie.
Mirleft
bon point pour le Maroc 

l’effigie de Aglou plage
Des retraités marseillais m'invitent pour le thé et me renseignent sur la piste du lendemain de Sidi ifni vers la plage blanche à éviter. Le lendemain grand vent, je sors la voile, en route pour Abeynous et son bassin  aux sources chaudes.
Abeynou
Beaucoup d'encouragement sur la route, dans un petit bled, un homme cours vers moi et m'offre un épis de blé en me souhaitant la bonne chance dans mon voyage...
mat cassé heureusement car trop dangereux en descente
vidéo en pente douce vers Goulmine Abeynoui
La voile m'aide bien dans les montées et au col un vent violent la brise. Je crois que c'est une bonne idée car en descente elle serait vraiment devenu dangereuse.
no comment biomimétisme vos commentaires sont les bien enues
Le lendemain à Goulmine un vendeur de matériaux m'aide a repenser mon gréement fait de tube PVC  et manche a balais. Le hammam  me revigore bien les muscles . Demain je pars  poursuivre  la marée, la route qui y descend présente des couleurs superbes plantes rouges, fleurs bleus,  herbes vertes tendres gorgées des récentes pluies.
video plage blanche
Cette route  toute neuve, avec des pont, des saignée à flanc de collines  m’amène sur un espace immense, vierge, sans issue: celle que st exupery du haut de ses vols de l'aéropostal a baptisée "Plage blanche"

                                                                                    Ici vidéo de la plage blanche ouff
Un velours de sable blanc, bercé du souffle marin et du ressac. Mes pneus que j'ai dégonflés, crissent  3 heures durant sur cette étendu  uniforme, un peu molle, fermé d'un cordon dunaire.
Une plage blanche source d'inspiration expiration
Une seul rencontre; un homme âgé me demande de l'aider à désensabler un zodiac qu'il veux récupérer  avant que la marée ne l'amène à nouveau. Je me demande si ce n'est pas un bateau de migrants car je sais que les tragédies sont fréquentes dans le coin.  Au bout de 15 mn le bateau est sauvé, à mon tour de me sauver de l'emprisonnement par la mer montante. Je mouline au max, mais une heure plus tard la mer m'enserre une première fois puis  me relâche, je roule  alors péniblement  encore 15 mn puis deviens muletier  poussant mon attelage.Soudain des motards pétaradant sautent les dunes , je ressens  la confrontation respectives de nos explorations : moi dans ma bipédie augmentée d'exosquelette gyroscopique,  eux horde  vrombissante de leurs puissances fossiles. Je les revois plus tard, trop lourd, ils n'ont pas réussit a franchir la falaise...
Je n'irai pas plus loin 
a l'abris du vent

vidéo bivouac finalement extrapolé
 La mer a gagné, je me rend, patience jusqu’à la prochaine marée, j'ai ma capsule en remorque: tente éclosive, réchaud.. dans la bagarre j'ai englouti 2 litres et il ne me reste plus qu'un litre.et pas de poste militaire ou je pensais me ravitailler. une soupe, sieste;  à 18h pour explorer les environs je monte sur la falaise, d'en haut je les vois qui inspectent respectueusement à distance  ma tente. je dévale de la falaise tel un Robinson, j'ai 5 mots d 'arabe eux une quinzaine en français. Photo griffonnage, ils m'expliquent leur vie de pêche avec combinaison, chambre à air, filet, une réserve de glace à l’arrière de la cabane. Des vieilles Range-rover leur achète le poisson, les ravitaille. La cabane est à 3 heures du goudron ou d'une quelconque boutique.
Ce sont aussi des chasseurs d'ondes. la nuit, je suis guidé  dans le désert jusqu’à atteindre le "rocher fréquentiel" qui varie selon l’opérateur. En tendant le bras vers les étoiles, j'invoque le signal, la ferveur me permet d'échanger  de trop courtes  salutation hilares avec Franck, qui m'avait encouragé à pédaler cette vaste plage blanche. Je décide de dormir avec eux car il fait froid la nuit je repars prendre mon sac de couchage, la notion de serrure mise en sécurité n'a pas de sens dans ces espaces. Au retour,Je flippe car j'ai oublié de prendre des bouchons pour mes oreilles mais finalement la nuit est très paisible à 5 dans 10 m2 la cabane aux mur en pierre épais est très bien ventilée.

Vidéo du 10m2 nous y avons dormis à 5


          vidéo le lendemain 
fff
 hisser le velo en haut de la falaise velobouricot



Toue la soirée j'ai surtout entendu parler de "bourbachh"  et de "Bistaa", je vais comprendre le lendemain de quoi il s 'agit. Le matin  j’atteins  enfin la petite tour militaire qui clos la plage, l'accueil est sans faille les trois thé et un délicieux tajine poulet, préparé avec les moyen du bord respect.
cuisto amigo en civil pour la photo
Rachid est instituteur français-arabe à 10 km de là. Spontanément il me propose de me ramener  sur le goudron pour Tantan à 27 km. Rétrospectivement, il m'apparait comme un véritable ange gardien car le guidage "débourbachh bista" se relevait être une véritable expédition. Trois heures durant Rachid en portant mes bagages sur sa motos m'a encouragé et évité des dizaine de fausse pistes. J'ai soufflé heureusement avec le vent, poussé dans le sable, rééquilibré dans la rocaille, prié pour que le matos résiste que j'en sorte avant la nuit .
le bourbachhh
ll

Le final de cette exploration: une vielle range du desert apparait au loin, il reste encore 4 km le jour baisse, je suis éreinté .Deux papy en salopette bondissent de cette chariote du désert. Rapidement ils m'embarquent j'ai à peine le temps de saluer Rachid. Et c'est la chevauchée, de vrai fennec c'est deux la à se marrer et me remercier mainte fois??  Le range est piloté comme un vrai cabri, épousant parfaitement  les accidents de la piste. J'ai vraiment eu envie de les filmer mais tel des lutins j'ai eu peur  que l’œil  numérique ne les volatilise. Arrivés sur le goudron c'est le bouquet final: je m'attend à retrouver cette sensation de tapis roulant mais c'est la chignole qui est au programme: ils m'expliquent qu'ils partent à Tantan dépanner   le range est bloqué en boite courte. Le moteur hurle nous roulons à la vitesse de mon vélo.Ils me déposent avec encore des remerciement à 20 km de Tantan pour éviter que ma présence leur cause des ennuies au barrage de la gendarmerie. Ces papys ont une énergie communicative, je pédale soleil couchant puis de nuit avec ardeur stimulé par des odeurs délicieuses de musc que le désert en fleur dégage à la tombée de la nuit. La gendarmerie m'accueille  avec un petit pain à moi douche resto..
effigie de Tantan.






2 commentaires:

  1. Beau témoignage de dépassement de soi et de solidarité humaine. Le vocabulaire est inimitable, mais j'ai pas tout compris ! Encore Bravo, Philippe

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  2. Beaux témoignages de dépassement de soi et de solidarité humaine. Le vocabulaire est inimitable mais je n'ai pas tout compris ! Encore Bravo, Philippe !

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